L'Hépatite
B (VHB) et l'Hépatite Delta (VHD)
On
exposera ces deux virus ensemble car l'hépatite D est une surinfection
de l'hépatite B. Le virus D ne peut se développer sans le
virus B.
L'Hépatite
B
Dépistage
le dépistage peut être réalisé dans les Centres
de Dépistage Anonyme et Gratuit.
Il est recommandé de réaliser
les sérologies: VHD, VHC, syphilis.
En savoir plus sur le
dépistage.
Contagiosité
Il existe un vaccin : faites-vous vacciner.
Le VHB est 100 fois plus contagieux que le VIH.
Il se transmet par la voie sanguine (toxicos, transfusés), la
voie materno-fœtale (presque systématique pour les nouveaux nés), la voie sexuelle (très forte transmissibilité du virus : 80% de
la population gay a été au contact avec des particules virales
du VHB).
Dans les larmes, la salive, l'urine, les selles, la charge
virale est certes beaucoup plus faible que dans le sang. Toutefois, une
irritation cutanée, une piqure, une projection sur une muqueuse sont des
portes d'entrée pour le virus.
On peut estimer que le virus B est presque aussi contagieux
que la syphilis.
Il est important de vous faire dépister, et de vous faire vacciner.
Chronicité
L'hépatite B peut guérir spontanément :
après six mois, la personne développe tous les anticorps.
Dans le cas contraire l'hépatite B devient chronique pour
10% des cas. On peut ne pas s'en aperçevoir.
En effet, les effets sont quelquefois inexistants ou très légers,
comme une fatigue passagère. Pendant toute cette période
la personne est contagieuse.
Les estimations officielles comptabilisent 150.000 personnes
touchées par une infection chronique au VHB en France et 500 millions
dans le monde.
Pour
l'instant en France, aucune institution gouvernementale n'a pour mission
de prendre
en charge cette maladie.
La chronicité de l’hépatite B chez les sujets infectés par le VIH est
plus importante : plus de 20%. De
plus, l’évolution vers des phases graves de la maladie (fibrose,cirrhose,
cancer) est beaucoup plus rapide et plus fréquente en cas de coinfection
VIH/VHB.
En cas de coinfection VIH / VHB, un
suivi régulier est donc vivement recommandé.
La
consommation d'alcool et de drogues
est extrêmement néfaste dans ce type de coinfection.
Traitements = mutations ?
La
particularité du VHB consiste en l'existence de nombreuses souches dont certaines sont mutantes,
ce qui complique l’approche médicale du VHB surtout en cas
de coinfection VIH.
L'utilisation de la lamivudine (Epivir® ou Zeffix®) en monothérapie
laisse apparaître des résistances virales rapides. Mais de
nouvelles molécules arrivent. Voir traitements.
La
coinfection VHB/VHD
Ces
deux virus sont liés car le VHD ne peut se développer qu'en
présence du VHB.
La vaccination contre le virus de l'hépatite B protège
donc du virus de l'hépatite D.
Le virus de l'hépatite D ne peut se contracter qu'en présence
du virus de l'hépatite B : soit en même temps, soit plus
tard, lors d'une nouvelle prise de risque. Le VHD utilise le matériel
génétique du VHB pour s'y associer.
La personne coinfectée VHB/VHD est exposée à davantage de complications
: la coinfection augmente le taux de passage à la chronicité, provoquant
une évolution plus rapide de la maladie, les traitements deviennent
plus lourds.
La coinfection VHB / VHD + VIH est fréquente.
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