Les
traitements de l’hépatite B
La réplication du VHB est très voisine de celle du VIH, puisqu’elle
s’organise autour d’une transcriptase inverse. C’est pourquoi des traitements
similaires au traitement du VIH sont proposés
Les traitements qui sont proposés aujourd’hui
D’abord,
les traitements antiviraux…
Parmi les traitements antiviraux, le corps médical a porté beaucoup
d’intérêt à la lamivudine (Zeffix®, ou Epivir®), issue des recherches
contre le VIH. Après une période d’euphorie (diminution de la charge virale,
quelques séroconversions observées ), on constate des échappements thérapeutiques
liés aux mutations du virus, ou des effets rebonds de la charge virale
après le traitement.
Aujourd’hui, l’adévofir constitue une alternative complémentaire
à la lamivudine. Cette molécule est très intéressante lorsqu’elle est
administrée à 10 mg/. Pour l’instant, elle contrôle les VHB mutants. L’adévovir
dipivoxil est disponible dans le cadre d’une ATU pour les personnes en
échappement thérapeutique. Le distributeur français de l'adéfovir
est Parexel International, tél : 0 800 023 033, Docteur Honnet.
Votre médecin doit adresser sa demande à l'AFSSaPS, tél
: 01 55 87 36 11, Madame Normand.
L’adéfovir peut se prendre en association avec Epivir®.
En effet, comme pour le VIH, La priorité doit être accordée aux multithérapies.
Une molécule voisine de l'adéfovir, le Ténofovir,
actif sur le VIH et le VHB est disponible.
Mais
si la recherche contre le VHB profite des connaissances issues de la recherche
contre le VIH,
l’éventail thérapeutique demeure restreint. Les obstacles commerciaux
et administratifs doivent donc être levés.
…Ensuite, les traitements immunomodulateurs
: interleukine ; interféron.
L’interféron constitue pour l’instant la base du traitement
de première intention pour les hépatites.
Il ralentit ou arrête la fibrose, favorise une moindre fréquence de survenue
de la cirrhose, peut entraîner une séroconversion. Cependant les effets
secondaires sont lourds (modifications d’ordre psychique, désordres thyroïdiens,
fatigues, température élevée, etc.). D’autre part, l’effet antiviral est
lent. Enfin, Chez les séropositifs au VIH, la réponse à ce traitement
est faible : moins de 8%.
Une nouvelle voie ?
Une
autre approche doit examinée avec attention : la vaccinothérapie.Un nouvel
essai a commencé en 2001 à l’hôpital Necker, auprès de patients résistants
à l’interféron et à la lamivudine. Mais pour l’instant cette voie est
encore à l’état d’exploration.
Des
essais avec de nouvelles molécules ou des combinaisons nouvelles
sont effectués en France / Suite
/
Quand commencer un traitement ?
Les
traitements sont proposés en fonction du score métavir, qui mesure à la
fois l’activité du virus et les lésions du foie. ( on utilise deux lettres :
‘A’ mesure l’activité du virus. ‘F’ mesure la fibrose, c’est à dire les
lésions du foie. Les mesures s ‘échelonnent de 1 à 4.). Le score
métavir s’établit après une biopsie.
Lorsque les paramètres hépatiques restent minimes (A1/ F1), une
surveillance est mise en place.
Le traitement est envisagé en A2/F2
Le problème
Dans
les cas de coinfection , la mauvaise coordination entre les praticiens
spécialistes VIH et les hépatologues.
Les stratégies entre les deux spécialistes sont quelque peu contradictoires
: pendant que le spécialiste VIH administre des bithérapies, trithérapies
ou des quadrithérapies toxiques pour le foie, l’hépatologue tente de l’épargner.
Le
choix thérapeutique est délicat
pour un
sujet coinfecté :
des hépatites
liées à la restauration immunologique par trithérapies anti -VIH ont été
recensées.
En effet, des anomalies sont observées avec les antiprotéases
(augmentation des transaminases), qui peuvent conduire à réviser la multithérapie.
Viramune® , Sustiva®, Rescriptor® (analogues non nucléosidiques) Ziagen®r,
Zérit®, Videx® (analogues nucléosidiques) sont également nocifs.
Au
bout du compte, Le patient coinfecté est parfois
livré à des discours différents de la part des deux spécialités.
Les
patients coinfectés demandent un
suivi plus coordonné de leur pathologie.
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