Les traitements de l'hépatite C

On estime à 500 000 personnes le nombre de personnes infectées par le VHC en France. La reconnaissance du VHC s'est produite il y a environ quinze ans. Pendant longtemps les infections à VHC avaient été désignées comme des hépatites non-A / non-B.
L'interféron a d'abord été proposé en monothérapie dans le traitement du VHC : on a observé une bonne réponse au traitement dans 20 % des cas. Ce taux très médiocre de réussite doit être apprécié au regard de plusieurs paramètres :
1. La variété des génotypes du virus prédispose ou non à une bonne réponse au traitement : les sujets porteurs d'un VHC à génotype 2 ou 3 sont ceux qui offriront la meilleure réponse.
2. La quantité de virus circulant est un paramètre important ( le seuil s'établissant aux alentours de 2 millions de copies/ml).
3) Une cirrhose préalable au traitement conduit à un pronostic plus péjoratif.

L'arrivée d'une bithérapie associant Interféron et ribavirine

Cette bithérapie a modifié sensiblement l'issue des thérapies contre le VHC, puisque l'on est passé, toujours en moyenne, de 20% de bonne réponse à 40%. La ribavirine est une molécule antivirale, nucléoside synthétique de la guanosine, constituant de l'ARN, antiviral à large spectre, actif sur les virus à ARN et à ADN.

PEG-Interféron + ribavirine

L'administration du PEG-interféron accroît les issues thérapeutiques favorables. Le polyéthylène glycol (PEG) repose sur une prolongation de la demi-vie de l' interféron, qui conduit à une injection par semaine : le PEG assure un continuum de présence de l'interféron dans l'organisme. Le produit circulant dans l'organisme est plus stable sur une semaine, l'efficacité est accrue.
Dans le cadre d'une bithérapie PEG-IFN + ribavirine, on observe statistiquement 80% de bonnes réponses à moyen et long terme sur les VHC de génotype 2 ou 3.
On constate 45% de bonne réponse sur le VHC de génotype 1.

De nombeux essais cliniques sont réalisés en France / Suite /

Effets secondaires

Les retentissements sont de deux ordres :
1. retentissements physiques : baisse des globules blancs sous IFN (et, proportionnellement, des lymphocytes CD4) baisse concomitante des plaquettes, anémie, asthénie, lésions cutanées, toux, syndrome pseudo-grippal, etc. (la liste est longue, et presque individuée en fonction du profil du patient)
2. retentissements psychologiques : troubles de l'humeur, nervosité, syndrome dépressif… Ces manifestations, aléatoires d'un individu à un autre, réclament une prévention, une vigilance ou une assistance.

Force est de constater que le nombre important des patients, l'insuffisance des moyens en terme de personnels dans les structures de soins ne permettent pas toujours, ni très efficacement, une réponse à tous ces problèmes.