Conférence
de consensus sur le VHC :
pour une meilleure Qualité De Vie
Une ligne directrice se détache de cette conférence : la qualité de vie.
Les difficultés liées aux traitements,
les problèmes que l’hépatite C suscite sont reconnus ; des voies
sont proposées pour y remédier. Un grand pas en avant.
Coinfection
VIH/VHC
Les patients coinfectés peuvent
être prioritairement traités pour leur hépatite C lorsque l'état immunitaire
est bon (> 350 CD4), parce que le VIH accélère et aggrave l’hépatite.
En cas de traitement simultané anti-VIH/ anti-VHC, la conférence met en
garde contre les interactions dangereuses entre certains analogues nucléosidiques
(D4T, DDI) et la ribavirine.
Compte tenu tenu de l’évolution
rapide de l’hépatite chez une personne coinfectée, un traitement peut
être proposé, même en présence d’une hépatite minime.
Les avantages de l’interféron
pégylé reconnus
L’interféron pégylé, appelé aussi
IFN retard ou peg-IFN, ne nécessite qu'une injection par semaine. Il est
associé à la ribavirine.
Biopsie du foie for ever ?
La ponction biopsie hépatique (PBH) conditionnait l'accès au traitement.
Elle reste l'examen de référence parce qu’elle permet de connaître
l'état du foie et la vitesse de progression de la maladie. Mais des marqueurs sérologiques
sont en cours de validation ; ils pourraient s’y substituer.
En savoir plus sur ces marqueurs / Suite
/
Il peut être bénéfique
de commencer un traitement, quel que soit l'état du foie, donc sans biopsie,
en présence d’un virus de l’hépatite C de génotype 2 ou 3 . En effet,
ces deux génotypes présentent environ 80 % de réponse prolongée au traitement.
Un traitement, deux objectifs
Enfin, un concept se met en place :
Le traitement à visée éradicative,
qui a pour but d’éliminer le virus.
Le traitement anti-fibrosant ou
« traitement d’entretien » pour celles et ceux dont le virus
n’est pas éliminé mais qui tireront un bénéfice du traitement en améliorant
l’état de leur foie.
Toxicomanie et alcool
Le traitement de l'hépatite C s’intègre désormais dans une prise en charge
globale de la réduction de la dépendance, ainsi que d'une stratégie de
substitution et d’arrêt des pratiques addictives, avant, pendant et après
le traitement. Les indications au traitement deviennent larges, puisque
de nombreuses personnes toxicomanes ont un VHC de génotype 2 ou 3 :
le traitement est donc efficace.
La conférence recommande une réduction
significative de la consommation d'alcool et non plus un sevrage absolu,
souvent impossible à obtenir.
Nouveaux schémas
thérapeutiques
Avant 2002, on ne traitait qu'à partir d'une certaine gravité (A2-F2).
Les hépatites minimes pouvaient attendre…
Aujourd'hui, l'indication au traitement intègre non seulement l’état du
foie mais surtout l'infection
par le virus lui même. Le but est de se défaire au plus vite d'une infection dont on ne souffre pas encore.
Qualité de vie
Les effets secondaires des traitements
doivent être résolus, compte tenu d’une éventuelle vulnérabilité psychique
ou d’un affaiblissement physique (l’érythropoïétine et l’hématopoïétine
sont évoqués dans le chapitre concernant le suivi thérapeutique).
Le traitement s’associe aux préoccupations
du patient, à sa démarche individuelle : l’environnement personnel,
social ou professionnel sont considérés. Le rôle des associations
est reconnu.
Le
texte de la conférence dans son intégralité / Suite
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