Alimentation
Nous ne prétendons ici que donner quelques avis qui enrichissent un débat jamais clos.Cette page est importante. Il nous est trop souvent arrivé de consulter sans que l'on nous donne de conseil clair sur une bonne pratique alimentaire. C'est pourquoi votre avis nous intéresse aussi. / Ecrivez-nous / Des approches diverses sont proposées pour ce qui relève de l'alimentation. Il est certain que la coordination d'une alimentation saine et d'une hépatite est liée à une diététique...de vie.Par ailleurs, les restrictions alimentaires qui peuvent être proposées sont souvent dépendantes des symptômes hépatiques. Même si l'on ne vous le propose pas, n'hésitez pas à consulter un nutritionniste, qui pourra donner, éventuellement, quelques bons conseils. S'il a été
démontré cliniquement que l'arrêt de la consomation d'alcool ralentit
la progression de la maladie, l'amélioration de l'alimentation facilite
le travail du foie : dépôt des sucres, production des protéines, de facteurs
de coagulation, de la bile. Le foie est un véritable laboratoire de l'organisme
et de désintoxication du corps. Un régime peut s'avérer utile suivant
le stade de l'hépatite. Les conseils simples d'Hepatata : Evitez les patisseries, les charcuteries trop riches en graisses saturées. Mangez du poisson plus souvent. La viande devra être grillée. Optez pour des produits laitiers allégés, mangez du pain complet, des légumes, des pommes de terres des pâtes et des fruits. Eliminez le beurre et les graisses brûlées. Buvez beaucoup, mangez de la soupe!
Les
personnes touchées par les hépatites n'ont généralement
pas besoin de se conformer à un régime très pauvre
en graisses.Le
foie est en effet capable de métaboliser les graisses et de produire
la bile suffisante pour une bonne digestion, même lorsque le foie
est dans un état sérieux.
Certaines personnes peuvent cependant ressentir des troubles gastro-intestinaux,
ou d'autres signes, à chaque fois qu'elles consomment des plats
riches en lipides. Dans ce cas, il est indispensable d'en informer le
médecin et un nutritionniste.
Aucune étude scientifique ne montre l'impact négatif des produits laitiers lors d'une hépatite. Sans dout vaut-il mieux cependant privilégier les fromages modérément riches en graisses. Tous les produits laitiers sont riches en calcium, surtout l'emmental ou les fromages hollandais. Ils fournissent également la vitamine A, la riboflavine, et bien d'autres éléments importants. Il peut arriver cependant qu'en cas de stéatose, certains produits laitiers soient mal métabolisés. On peut alors se reporter sur les yoghourts 0% de matière grasse. Attention au beurre, très riche en graisses.
Il
est bien sûr recommandé d'avoir une alimentation riche
en fruits et légumes, qui doivent apporter les vitamines et
les éléments dont le corps a normalement besoin. Ils sont
riches en fibres.
De nombreux aliments sont riches en sucre. Le sucre, comme les graisses, favorise la stéatose et les trigycérides lorsque l'on en mange avec excès. La plupart du temps, il est inoffensif, sauf si un régime draconien de perte de poids est proposé.
Le
café peut quelquefois paaître "lourd" à
la digestion lors d'une hépatite ; on peut s'orienter alors, le
matin, vers le thé.
Normalement,
une alimentation équilibrée devrait fournir tous les nutriments
nécesaires à notre physiologie. Mais la survenue d'une
maladie peut nécessiter un augmentation des besoins en vitamines
et oligo-éléments. Certains traitements au long cours
réclament aussi un apport vitaminique supplémentaire. Cette
supplémentation doit toujours évaluer le risque de la
prise excessive des suppléments, car certains peuvent être
nocifs. Ainsi la vitamine A peut endommager les fonctions du foie
ou aggraver une insuffisance hépatique, surtout lorsqu'elle est
associée à l'alcool. La vitamine A est en effet stockée
dans le foie. Elle n'est pas éliminée. Elle devient hépato-toxique. La vitamine C, l'acétylcystéine, la vitamine E sont des anti-oxydants qui favorisent l'amélioration de l'état général. Le Sélénium : une étude chinoise a montré que le sélénium dans le régime alimentaire réduirait les incidences d'hépatite B et de cancers hépatiques de 35% après 4 ans de supplémentation. Une autre étude faite à Taiwan montre que de hauts niveaux en sélénium plasmatique réduiraient le risque de carcinomes hépatocellulaires. Le Zinc : le statut nutritionnel en zinc influencerait les effets de l'alpha-interféron chez les patients atteints d'hépatite C. Comme les niveaux sériques de zinc deviennent plus bas durant la progression de la maladie hépatique chronique, le niveau sérique de base en zinc est vraisemblablement un marqueur utile pour évaluer l'efficacité de l'alpha-interféron. Le zinc est important dans la régulation de la fonction immunitaire et la production de radicaux libres. La supplémentation en zinc chez les patients d'hépatite C favoriserait l'induction de la métallothionéine avec l'alpha-interféron. La Silymarine : le constituant actif de la silymarine est le silybum, connu comme antioxydant et son caractère hépatoprotecteur. La silymarine réduit les complications, accélère la récupération. On trouve ce produit sous la marque Legalon®.Le débat est ouvert : la silymarine a un effet anti-protecteur et anti-cancérigène sur les animaux. Mais les résultats d'un essai sur l'homme ne seraient pas si concluants...(Pares A. et al. Effects of silymarin in alcoholic patients with cirrhosis of the liver: results of a controlled, double-blind, randomized and multicenter trial. Journal of Hepatology 28(4):615-21, 1998 Apr) / Suite / Une préparation chinoise à base de plantes , connue sous l'appellation CH100 améliore les fonctions du foie. Le mode d'action n'a pas été précisément identifié. (Batey RG et al. Preliminary report of a randomised, double blind placebo-controlled trial of a Chinese herbal medicine preparation CH-100 in the treatment of chronic hepatitis C. J Gastroenterology & Hepatology (1998) 13, 244-247.)
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