Chardon-Marie
(famille
des astéracées)
Nom(s) commun(s) : lait de Notre-Dame, silybe, épine blanche,
chardon argenté, chardon marbré, artichaut sauvage, chardon de Notre-Dame
Nom botanique : Silybum marianum Nom(s)
anglais : milk thistle
Partie(s) utilisée(s) : le fruit
Habitat et origine : plante méditerranéenne naturalisée en Australie
et en Californie.
Indications
· Principaux usages reconnus ou validés par des recherches :
Cirrhoses contre lesquelles la médecine conventionnelle reste souvent
impuissante, stéatose hépatique, hépatites aiguë et chronique, lésions
hépatiques causées par les médicaments ou par l'exposition à des substances
toxiques.
· Usages empiriques : Calculs biliaires, psoriasis.
Posologie
·
En décoction :
- compter 1/2 cuillerée à café de semences bien mûres écrasées pour
une tasse d'eau ;
- amener à ébullition et laisser mijoter durant 5 minutes ;
- laisser infuser de 20 à 30 minutes, filtrer et boire. À titre préventif
ou pour une cure de nettoyage, prendre 2 tasses par jour réparties tout
au long de la journée. Pour un problème de foie, boire 1 tasse de la
préparation avant chaque repas. En soirée, boire une préparation qui
combine le chardon-Marie et la menthe. Utiliser seul ou combiner avec
de la verveine, des racines de pissenlit (Taraxacum officinale), de
l'artichaut (Cynara scolymus), de l'hydraste du Canada (Hydrastis canadiensis),
l'épine-vinette (Berberis aquifolium), chélidoine (Chelidonium majus).
· En teinture :
- mettre 1/2 cuillerée à café de semences écrasées dans un minimum d'alcool
à 40 % ;
- laisser macérer de 2 à 3 heures ;
- filtrer, ajouter une tasse d'eau chaude, un peu de miel et boire.
· En pilule :
200 - 400 mg de silymarine (concentration de 70 à 80 % d'extrait normalisé
de silymarine) (Commission E).
Propriétés
·
Antidépresseur, anti-oxydant, tonique et stimulant hépatique, lactogène,
émollient
Usages traditionnels et courants
·
L'usage du chardon-Marie remonte à la Rome antique et il s'est perpétué
à travers les temps. En Europe, on faisait bouillir les capitules floraux
que l'on consommait comme des artichauts afin de tonifier le foie.
· Il ne peut néanmoins inverser le processus de dégénérescence lorsque
la cirrhose est suffisamment avancée pour provoquer des symptômes tels
des saignements oesophagiens ou rectaux et l'ascite (épanchement de
sérosité dans le péritoine).
· Le chardon-Marie a aussi été utilisé pour stimuler la lactation et
traiter les problèmes de mélancolie.
· Le chardon-Marie lutte efficacement contre les intoxications provoquées
par l'ingestion de l'amanite, contre les effets toxiques de médicaments
psychotropes à base de phénothiazines et butyrophénones et contre l'acétaminophène
une composante du Tylenol, contre des produits chimiques tel l'oxyde
de carbone, la formaldéhyde, l'ozone, les gaz carboniques, etc.
· Grâce à sa puissante action antioxydante, le chardon-Marie offre une
bonne protection contre les cancers de la peau. Des expériences cliniques
conduites sur des souris ont donné à cet égard d'excellents résultats.
Effets
secondaires
·
Aucun effet secondaire si ce n'est de légers troubles digestifs qui
n'affectent qu'un pourcent des utilisateurs.
Précautions
Aucune
(Commission E).
Interactions
avec des médicaments
· Aucune
toxicité n'a été observée lorsque le chardon-Marie est pris avec d'autres
médicaments.
Principaux constituants
·
Flavonlignane (1 à 4 %) (silymarine)
· Principes amers
· Thyramine
· Histamine
Références BLUMENTHAL (Marc) et collaborateurs,
American Botanical Council, The Complete German Commission E Monographs,
Massachusetts, 1998. CARPER (Jean), Food - Your Miracle Medicine, Harper
Perennial, New York, 1994. CHEVALLIER (Andrew), Encyclopédie des plantes
médicinales, Sélection du Reader's Digest, Canada, 1997. MESSÉGUÉ (Maurice),
Mon herbier santé, Ed. Opéra Mundi, Pennsylvanie, 1975. ODY (Penelope),
Les plantes médicinales, Sélection de Reader's Digest, Paris, 1994.
"Milk_Thistle-F", www.healthnotes.com/inet/Herb/ 1. CARPER (Jean), Food
- Your Miracle Medicine, Harper Perennial, New York, 1994. 2. Palasciano
G, Portinascasa P, et al. The effect of silymarin on plasma levels of
malondialdehyde in patients receiving long-term treatment with psychotropic
drugs. Curr Ther Res 1994;S5:S37-45.