La clevudine : un espoir pour traiter le VHD ?

Inefficacité des traitements actuellement proposés

La coinfection VHB/VHD est considérée comme la plus sévère des infections hépatiques virales. C'est une sorte de "super infection". Le VHD est dépendant d'une partie du matériel génétique du VHB pour se répliquer. La lamivudine utilisée pour contrôler le VHB n'a aucun effet sur le VHD, parce qu'elle n'agit pas sur l'antigène de surface du VHB, qu'utilise le VHD.
Par ailleurs, les cures soutenues d'interféron ont des effets variables sur le VHD : après un an de cure à très haute dose ( 1.5 mc/ kg), l'ARN du VHD peut être encore présent chez de nombreux patients, ou avoir un effet rebond à l'arrêt du traitement.
Aucune autre molécule n'a montré d'efficacité.

L'espoir américain

Aux Etats-Unis, La L-FMAU a montré son efficacité sur la marmotte en négativant l'ARN du VHD.
La L-FMAU, en phase I/II de développement pourrait avoir une action inhibitrice sur le VHD. La L-FMAU est aussi connue sous le nom de clevudine. Elle est développée par le laboratoire pharmaceutique Triangle.

Un essai en France

En France, une étude de phase I/II ayant pour but d'évaluer la sécurité d'emploi, la tolérance, la pharmacocinétique et l'activité antivirale de doses croissantes de L-FMAU chez des patients infectés par le virus de l'hépatite B (VHB) (Protocole n° LFMAU-102) est en cours. Le promoteur de cet étude est TRIANGLE Pharmaceuticals (Inc (Lab) 4 University Place 4611 University Drive Durham NC 27707 USA - ETATS-UNIS).
Le coordonnateur de l'étude à l'hôpital Saint-Louis est le Pr D. SERENI. Service de Médecine Interne, Hôpital SAINT LOUIS/ 1, avenue Claude Vellefaux 75475 PARIS CEDEX 10.

Environ 10000 personnes sont touchées en france par la coinfection VHB/VHD.

Dix pour cent des patients infectés par le VIH de Seine-Saint-Denis, possèdent des marqueurs d'infection par le VHD.