Quelle
Angoisse !
Les
conséquences psychologiques des hépatites sont souvent importantes.
Nous nous retrouvons dans une situation de vulnérabilité
qui n'est pas toujours comprise par l'entourage. La coinfection, les
complications de l'hépatite, les traitements favorisent les dépressions
et les angoisses.
VHB
+ VHC + VIH = Anxiété
L'anxiété accompagne souvent l'annonce d'une hépatite
virale ou d'une coinfection VIH/hépatite. C'est un moment où
l'on va s'interroger sur l'espérance de vie, et sur la façon
dont on doit s'organiser. Les projets antérieurs peuvent être
remis à plus tard, ou bannis. La médiocre efficacité
des traitements proposés contre les hépatites contribue
pour beaucoup à cette anxiété. Une agitation intérieure,
une grande nervosité sont les signes premiers. L'irritabilité
et la perte de confiance en soi l'accompagnent. Cela montre qu'une
grande part de subjectivité s'installe. L'anxiété
contribue à surévaluer l'état d'avancement de la
maladie. En effet, la représentation mentale de ce qui nous arrive
n'est pas toujours liée au bilan clinique. Cette représentation
doit être prise au sérieux,
au même titre que l'infection elle-même. Il
ne faut donc pas hésiter à en parler.
D'autre
part, lorsqu'une cirrhose est constituée, les anomalies métaboliques
peuvent intervenir sur le psychisme, l'horloge interne, le sommeil. Des
périodes d'euphorie et d'agitation intense alternent avec des moments
de grande inquiétude. La mémoire, la concentration peuvent
aussi être affectées. Une attention particulière s'impose.
Interféron
= Dépression
Lorsqu'elle
est niée, l'anxiété peut conduire à la
dépression. Le pessimisme, la tristesse, les troubles du sommeil,
l'insomnie, le manque d'envies, les difficultés à se lever
en fin de matinée, sont les signes les plus évidents de
l'état dépressif. La
consultation d'un psychologue ou d'un psychiatre aide, dans ces instants,
à résoudre ce qui nous apparaît insurmontable.
Effets
secondaires de l'interféron
Le traitement par interféron intervient par ailleurs sur le
psychisme : l'interféron modifie ou accentue les prédispositions
comportementales. Des cas fréquents de détérioration
de l'humeur, des troubles neurologiques ont été rapportés.
Les personnes qui présentaient déjà des antécécédents
dépressifs sont les plus touchées. On observe environ
15 % de dépressions sous interféron. Les retentissements
psychologiques obligent quelquefois à arrêter le traitement.
Le début d'un traitement par interféron doit donc être
associé à un entretien avec un psychothérapeute qui
s'efforcera d'évaluer le profil psychologique du patient. Il s'agit
de définir les conditions du suivi du patient : faut-il favoriser
un entretien régulier avec le psy ? Proposer un antidépresseur
? Associer les deux ?
Etre
à l'écoute
La
prise en charge des troubles psychiques n'est pas assurée partout.
Le versant relationnel et psychologique est trop souvent négligé
au profit de l'aspect technique de la consultation. Pourtant, le corps
médical est attendu aussi sur le terrain de la qualité d'écoute.
La charge émotionnelle véhiculée
par les patients est forte ; les hépatologues y sont peu préparés.
Une formation sur l'aspect psychologique est donc indispensable. C'est
l'un des éléments qui contribue à la Qualité
de Vie du patient.
Soutien
psychologique
avec
ESPAS, réseau inter-hospitalier , geré par differents hopitaux
psy.
36 rue de Turbigo 75003 Paris 01 42 72 64 86
|