Coinfection et hépatotoxicité des molécules anti-VIH

Hepatata a essayé les molécules anti-VIH : elles sont toxiques pour le foie

Depuis la distribution des trithérapies contre le VIH en 1996, l'espérance de vie s'est accrue.
Or la prise de ces thérapies peut conduire à des troubles hépatiques. C’est le cas avec l'AZT(Retrovir®), la ddI (Videx®) le ddC (Hivid®), l'abacavir(Ziagen®).
On a observé des atteintes hépatiques marquées par des réactions allergiques avec l'Efiravenz(Sustiva®), la delavirdine (Rescriptor®) et surtout la névirapine (Viramune®).
Les antiprotéases présentent, elles aussi, un danger d'atteinte hépatique au début du traitement ou quelques mois après.
En avril 2001, l'agence du médicament (AFSSaPS) a adressé une mise en garde sur l'utilisation d'Hydréa®, produit éventuellement utilisé pour augmenter l'efficacité de Videx® et de Zerit® : des cas graves de toxicité sur le foie ont été signalés.
 Les personnes qui prennent ces produits doivent donc s'assurer d'un bilan hépatique et pancréatique mensuel.  

Hepatata s'interroge

Des personnes coinfectées sont menacées d'une hépatite que l'on ne contrôle pas avec attention. Cette situation est paradoxale : la charge virale du VIH de ces personnes est très souvent  en deçà ou proche du seuil d'indétectabilité. Allons-nous les laisser périr ?

Hépatata en colère

Les essais en cours pour le traitement des personnes coinfectées sont insuffisants. Les autorités doivent réfléchir à l'ouverture de nouveaux protocoles qui leur sont spécifiques.
          
De plus, les recommandations thérapeutiques officielles sur la coinfection  demeurent floues. Pourquoi ne pas recourir, comme pour les recommandations thérapeutiques des rapports DELFRAISSY, à des recommandations spécifiques aux personnes coinfectées ?

Il s'agit enfin de demander avec force aux autorités gouvernementales et aux laboratoires un vrai déploiement financier pour promouvoir d'autres voies thérapeutiques que celles qui sont proposées aujourd'hui dans le traitement des hépatites.

 Les personnes atteintes par le VIH ne veulent pas mourir d'une hépatite médicamenteuse ou virale. Des efforts doivent être produits pour mettre au point et distribuer des molécules moins toxiques pour le foie. L'urgence et la nécessité ont force de loi.